Futur Train Londres – Singapour en route sur le Trans-Asiatique

Projet de train Trans-Asiatique et le futur du transport en Asie

 

Trans-Asian Railway

Prendre le train de Londres à Singapour ou rouler en voiture de Tokyo à Istanbul en Turquie, une utopie vous me direz. Pourtant, le jour où il sera possible d’entreprendre ce voyage n’est pas si loin. Lorsque les projets de réseau de transport routier asiatique (Asian Highway Network Caravan) et le Chemin de fer Trans-Asiatique (Trans-Asian Railway TAR ) seront complétés, tout ça sera possible et beaucoup plus. Initié dans les années 60 par la commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie du Pacifique (UNESCAP), le projet n’a jamais fait autant parler de lui et couler d’encre que dans les 10 dernières années. Les Chinois ont aussi initié leur projet de train grande vitesse de la ville de Kunming vers la Thaïlande.

Suivant le vaste mouvement d’union de l’Europe, de la mondialisation, du libre échange, de son économie en pleine explosion et de l’ouverture de plusieurs pays fermés, le projet n’a jamais été aussi près de connaitre un véritable décollage. Il reste encore beaucoup de problèmes à régler et de chemin à faire avant que ce vaste réseau reliant l’Europe à l’Asie ne voit le jour.

Asian Highway Network Caravan

Le volet routier et transport de marchandises (Asian Highway Network Caravan) prévoit connecter les routes existantes et de nouvelles entre Tokyo et Bangkok vers Istanbul pour connecter par la route l’Asie à l’Europe. Ce corridor vise à favoriser les échanges et développer les infrastructures des pays moins nantis sur un agenda de 50 ans. Une entente fut signée à Shanghaï en 2004 par plusieurs pays d’Asie pour réaliser ce gigantesque chantier.

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Le Trans-Asian Railway (TAR)

Le Chemin de fer Trans-Asiatique a été initiée dans les années 60 avec pour objectif de fournir un lien ferroviaire continu de 14 000 km entre Singapour et Istanbul avec la possibilité d’être connecté aux réseaux européens et africains. Ceci permettrait de raccourcir significativement le temps de transit entre les pays et les régions pour devenir un catalyseur du transport international comme outil d’expansion commerciale, de croissance économique et d’échanges culturels.

Les pays qui seront potentiellement connectés à ce réseau sont : l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Cambodge, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, le Laos, la Mongolie, le Népal, la Chine, la Corée du Sud, la Russie, le Sri Lanka, le Tajikstan, la Thaïlande, la Turquie, l’Uzbekistan et le Vietnam. Le réseau prévoit emprunter 3 corridors d’importances et différentes petites ramifications.

Par exemple, le couloir nordique relierait l’Allemagne, la Pologne, le Belarus, la Russie, le Kazakhstan, la Mongolie, la Chine, et la Corée du Sud. Actuellement, 8,300 km manquent toujours à l’appel. Il ne sera pas facile de financer et de s’entendre avec tous pour mettre ce projet à terme. Plusieurs pays sont pauvres et possèdent des gouvernements pas toujours démocratiques et transparents. Des pays comme le Laos et le Cambodge, pour ne nommer que ceux-ci, ont beaucoup de travail sur la planche avant de faire concrètement partie du projet.

Le Cambodge fait partie des nombreux chemins de fer inexistants dans le projet ferroviaire Trans-Asian (TAR). Il faut remettre en état sont réseau qui est a l’abandon depuis plusieurs décennies. Un seul train circulait encore au Cambodge jusqu’en 2010, mais il a maintenant cessé ses opérations. Il était en mauvais états on-dit mêmes qu’il était pourri. Il ne faisait qu’un passage par semaine à une vitesse de 20 km heure.

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Aujourd’hui seuls les trains de bambou, des véhicules faits maison, transportent de la nourriture et des personnes. Ils sont actionnés par des pompes à eau adaptées.

En 2009, la Banque asiatique de développement a fourni 84 $ millions pour reconstruire le réseau ferroviaire de 600 kilomètres du Cambodge. Le projet entier devrait coûter 141 $ millions et il devait être complété d’ici 2013, mais tout porte à croire que le projet n’est toujours pas en chantier.

Projet chinois controversé de TGV entre Kunming et le Laos

La Chine tente de prendre de l’avance avec son projet de TGV reliant la Chine, le Laos et la Thaïlande. Longuement discuté ce train promets à une centaine de millions de personnes un lien économique d’envergure. L’itinéraire exact n’est pas encore clair, mais on s’attend à ce que la ligne relie la ville chinoise de Kunming à Singapour en passant par ses voisins et la Malaisie.

Le Laos, le pays moins développé en Asie de l’est, voit ce projet de chemin de fer comme la clé pour désenclaver ses frontières et monnayer ses ressources naturelles abondantes. Ce projet est devenu une priorité à l’ordre du jour du gouvernement Lao. Le Laos ne possède que deux kilomètres de voie ferré, les autorités anticipent qu’un train haute vitesse construit par les Chinois pourrait amener du tourisme, des joueurs de casino et de l’emploi à sa population qui en a grand besoin.

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La tension monte entre l’immigration chinoise et la population lao

Ce projet ne fait pas que des heureux au sein de la population. Plusieurs Laotiens ont peur que les chinois viennent s’approprier leur territoire et leurs ressources naturelles en échange. Les chinois ont déjà investi plusieurs millions pour aider le Laos à construire un Stade pour les jeux sud-asiatiques de 2009. Les Chinois auraient semble-il obtenue des faveurs en retour du gouvernement lao.

« Nous avons lu qu’après que le stade construit par les chinois pour les Jeux de l’Asie du Sud-Est était terminé, la Chine était supposée de déménager 50 000 personnes au Laos. Le gouvernement a démenti la rumeur, mais ça arrive pour de vrai. Ils les ont déplacés quelque part, cachés dans le pays. » Une ainée de Ventiane.

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Plusieurs résidents ont peur, « car avec une population de seulement 5 millions, si la Chine peut déménager assez de monde. Ils auront le pays à eux gratuitement.
Trans-Asian Railway
Il y a déjà beaucoup de problèmes au nord du pays près de la frontière chinoise. Les investisseurs chinois ont déjà causé beaucoup de remous avec leur casino, qui a été établi sur des terres où les villageois ont par le passé cultivé le maïs et des légumes. Connu en tant que la ville d’or, le casino a attiré des milliers de joueurs chinois et a créé des emplois pour les riverains. Mais l’année dernière, les ennuies ont commencé après que les opérateurs de casino aient refusé de laisser des joueurs endettés retourner à la maison. La plupart des opérateurs de maison de jeu ont depuis cessé leurs activités sous la pression du gouvernement chinois, laissant des centaines de croupiers laotiens sans emploi.

La région située près de l’ancien Triangle d’or connaît une recrudescence du trafic de drogue et de meurtres liés aux jeux et à la contre-bande. Les gangs et les mafias chinoises, birmanes, thaïs et lao se mènent une lutte sans merci pour le contrôle de la contrebande entre les frontières.

Plusieurs lao appellent ce phénomène « l’invasion fantôme« . Les immigrants sont poussés par le gouvernement chinois. Particulièrement plus près de la frontière. Ils construisent leur propre ville dans Huay Xai avec toutes les affiches et indications seulement en chinois.

La construction du train aurait semble-t-il commencé, mais elle a aussitôt arrêté à cause de plusieurs controverses. Semble-t-il qu’on ne pouvait fournir assez de nourriture pour les travailleurs. Certains disent que le gouvernement chinois a exigé un usage exclusif des terrains et des ressources situés à quelques kilomètres du tracé emprunté par le train. Il semblerait que par pur hasard, des ressources précieuses seraient situées sur une bonne partie de son parcours.

En terminant, ce projet de chemin de fer trans-asiatique sur papier est fantastique. Relier l’Asie à l’Europe par la route et un chemin de fer sur un réseau de centaines de milliers de kilomètres unissant des dizaines de pays économiquement et culturellement. Le problème et que les pays nantis devront financer les plus pauvres et ils ne le feront pas sans en retirer de grands bénéfices. À la fin, qui profitera vraiment de ce projet? Aujourd’hui des pays comme le Laos sont peut-être pauvres économiquement, mais riche culturellement et en ressources naturelles. Après le passage de ce train, les villageois pourront-ils encore cultiver leur riz et pêcher leur propre poisson? Ou devront-ils l’acheter au gros prix à des étrangers fraîchement débarqués? Le train arrêtera-t-il pour autre chose que d’embarquer des ressources pour les revendre aux pays riches? Le projet de train Trans-Asiatique n’a pas fini de faire la manchette. Le progrès n’est pas toujours synonyme de richesse et de trois repas par jours pour tous.

bobby Dennie

GetLostinAsia est édité par Bobby Dennie un canadien amoureux de l'Asie basé à Singapour qui couvre le terrain depuis 2007. visitez la page a propos GetLostinAsia is edited by Bobby Dennie a Canadian based in Singapore. I am a South East Asia travelling Junkie.I am writing and discovering asia since 2007.

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