Critique de jeu : L.A. Noire

Il y a des ces jeux qui marquent la collectivité par leur originalité, et celui-là en est un. Aucun doute là-dessus. L.A. Noire nous est offert par la compagnie Rockstar, celle-là même qui nous a offert la série des GTA (Grand Theft Auto). Toutefois, il ne s’adresse pas à tous les types de joueurs. C’est un jeu d’enquêtes policières. Ce n’est pas un « shooter« . C’est un jeu où il faut de la patience, ramasser des indices, faire des interrogatoires et tirer des conclusions pour faire condamner ou libérer des suspects accusés de meurtres. Je le dis en tout simplicité : c’est un jeu sérieux pour adultes. Voilà!

L’histoire, on incarne un policier Cole Phelps, un ancien combattant rescapé de la Seconde Guerre Mondiale, et qui oeuvre maintenant dans les forces de l’ordre en 1947. Il sera appelé à faire plusieurs missions qui lui vaudra d’être promu détective mais, gagner des échelons veut dire aussi prêt aussi à se salir les mains dans un Los Angeles très corrompu. Phelps aura de cruels choix à faire : doit-il fermer les yeux ou se mettre des alliés à dos ? Je ne vous en dit pas plus sur l’histoire. Je vous invite à le découvrir…

Il y a plusieurs facteurs qui contribuent à la réussite de ce titre incroyable. Premièrement, parce que l’histoire très bien ficelée est comme une longue cinématique de qualité dont vous êtes le héros. Deuxièmement, parce que l’on y retrouve aussi ce qui avait fait le succès des GTA, c’est à dire un environnement ouvert. Le joueur peut se promener à peu près n’importe où dans un Los Angeles d’antan représenté partiellement, à une échelle proche de la réalité. Ce jeu comporte plusieurs missions secondaires en plus de la trame principale.

L’innovation du jeu est sans aucun doute l’utilisation des motions captures pour représenter les moindres sourcillements dans les visages des personnages lors des interrogatoires. D’ailleurs, on reconnaît quelques acteurs réels que l’on retrouve dans le jeu tels que Aaron StatonGreg GrunbergBrian KrauseKeith SzarabajkaIyari Limon et John Noble. On retrouve également le célèbre gangster Mickey Cohen

Les graphiques sont d’une excellente qualité et l’immersion si parfaite que l’on croit réellement être dans le vieux Los Angeles des années 50. Le gameplay simple et trouver des indices sur une scène de crime est un jeu d’enfant car si vous jouer avec une manette, celle-ci se met à vibrer lorsque vous en êtes proche. Le gros point négatif, est que le jeu vient uniquement avec une trame audio anglophone.

Donc, pour tous les joueurs qui parlent une autre langue, cela peut s’avérer difficile de toujours regarder les sous-titres, voire lassant. Et dans le cas des interrogatoires où il faut regarder les sous-titres et surveiller à la fois les moindres expressions du suspect (à savoir s’il ment ou non) est très ardu. Là-dessus, Rockstar a peut-être commis une erreur. Il faut dire que l’utilisation des capteurs est une arme à double tranchant car, il est évident qu’avec une traduction sonore, les mots originaux prononcés par l’acteur ne suivraient pas du tout le dialogue traduit. Choix difficile…

En terminant, ce jeu est pour ma part un petit chef d’oeuvre de la part de Rockstar et j’espère que la compagnie renouvellera l’expérience un jour. Quant au point négatif de la traduction, je n’ai aucune idée comment il pourrait régler cela, si ce n’est que de laisser tomber les motions captures ou de faire affaire avec des boîtes de traductions audio professionnelles comme les films mais cela risque d’être hors de prix…   


Critique originalement parue sur le blog « Au coin de la critique« .

Rene Pineault

Est un amateur de Power métal, d'écriture et de jeux. Il peut littéralement avaler un jeu de A à Z à la vitesse du son. Il fera pour nous ses critiques de jeux toujours intéressante et bien écrite.

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