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La tension monte en Asie au rythme de l’apparition d’une classe moyenne, des écarts entre les pauvres et les très riches.
L’Asie est en plein boom économique depuis un certain temps, une nouvelle classe moyenne émerge. Les besoins premiers sont comblés : un toit, de la nourriture et la sécurité. Maintenant, les citoyens veulent nettoyer les problèmes de société plus profonds. Beaucoup des pays d’Asie ont été dirigés sans opposition ou remise en question par son peuple, avec ferveur et organisation.
Quelque exemple de la montée de la tension entre les peuples et les gouvernements de l’Asie pacifique.
– Cambodge : Le mouvement de protestation a brassé aux dernières élections. Les résultats étaient plutôt contestés. L’opposition est faible et divisée, mais elle existe pour de bon.
– Malaisie : Les gens sont sortis dans la rue dernièrement pour protester contre l’augmentation de l’essence. La tragédie de la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airline a forcé le gouvernement à montrer patte blanche aux médias et aux gouvernements de toute la planète.
– Vietnam, Philippines, Chine et Japon : Les îles Senkaku dans la Mer de Chine sont en constante ébullition. Les provocations entre les différents gouvernements et le peuple s’allument rapidement. Un moindre mouvement de bateau ou d’avion dans la zone de litige et c’est le bordel. Cette dispute territoriale menace d’exploser à tout moment et de causer une crise majeure dans la région de l’Asie pacifique.
– Thaïlande : Le gouvernement a été destitué et les pro-gouvernement chandail rouge et chandail jaune sont toujours déchirés. De nouveaux affrontements ou un autre renversement pourrait survenir à tout moment.
– Singapour : Les graffitis anti-gouvernement de jeunes adolescents pourraient leur coûter 3 ans de prison et des coups de canne.
Oui oui, des coups de canne, il y a ça encore ici comme punition officielle pour certaines offenses. Il y a aussi la peine de mort pour certaines offenses majeures telles que le trafic de drogue dure comme l’héroïne à grande échelle. On parlera d’ailleurs très bientôt des lois bizarres dans le monde et surtout en Asie. Certaines sont banales en occident, mais peuvent entraîner de fâcheuses positions.
Voyage sans itinéraire avec la cuisine et les saveurs d’Asie comme fil rouge
Dans la première partie de cet épisode, Kévin nous parle de ses voyages en Asie. Il a choisi de voyager sans itinéraire, à la rencontre des gens et de la nourriture. Il a apprécié le côté exotique et non conventionnel du Laos dans son ensemble. La nourriture était plus simple dans ce pays, mais les marchés et les gens étaient très exotiques et pleins de surprises.
Que ce soit sa « dancing shrimp salad » en Thaïlande où il a dû composer avec des crevettes vivantes qui sautaient partout sur la table, ou son repas de rat partagé avec des ouvriers qui avaient ouvert la chasse après une soirée bien arrosée de whisky, Kévin nous fait vivre un bon moment en racontant ses récits de voyage et il nous donne le goût de partir nous aussi à l’improviste sur le Mékong.
L’activité la plus spéciale qu’il ait faite fut un cours de cuisine en Thaïlande http://www.paicookeryschool.com/.
Le plus dépaysant et le moins facile en communication fut sa partie de voyage au Yunnan en Chine. Particulièrement les toilettes, et se faire comprendre n’est pas évident. Par exemple, on mange quoi quand on doit pointer les ingrédients dans la cuisine pour choisir son repas ?
Quelques bons extraits textuels de l’entrevue avec Kévin.
« Au Yunnan en Chine, c’est le seul endroit où j’ai eu un choc culturel complet. Honnêtement, je m’adapte facilement, mais en Chine tu en as pour ton argent pour te faire dépayser si tu ne parles pas la langue. Les toilettes c’est spécial, il n’y a pas trop de privacy ou intimité. » – Kévin au sujet de la Chine profonde
« C’était du beau bois, il n’y avait pas de traces de marteau, il y avait les trous des clous, mais tu voyais qu’il avait pris soin de bien démonter. Je n’avais jamais vu ça. On avait des 2×4 de 9 mètres. » – Kévin au sujet du bois recyclé d’une vieille maison Nong Khai
Voyagista un blog de photos voyage fait avec passion et avec l’Asie comme port d’attache
Je m’entretiens avec Amélie, créatrice du site voyagista.fr. Un site simple, visuel, avec beaucoup de belles photos, d’informations, de conseils et d’opinions pertinentes pour aider les voyageurs à découvrir plus facilement le monde. Ce fut une belle rencontre, car Amélie et moi partageons beaucoup de passions communes, même si je suis sûr que nous sommes très différents l’un de l’autre. Nous aimons l’Asie, le voyage, partager notre enthousiasme, nos découvertes et nous lancer des défis sans attendre d’avoir un chèque ou une invitation officielle pour mordre dans la vie.
On parle de ses 10 ans passés au Japon, un pays mystérieux qui possède plusieurs visages. Le Tokyo excentrique, la mégapole, la techno, les campagnes, la nature, la neige poudreuse sous un emballage historique grandiose.
En fait, on est tous les deux citoyens d’Asie par alliance, expatriés si vous préférez, nouveaux parents et dans des couples mixtes, pour moi Singapourienne – Canadien et pour elle Française – Néo-Zélandais. On en profite pour parler famille et voyage. Comment élever ses enfants dans un contexte trilingue, dans une société où le français est plus un mot branché glissé dans une conversation ou un restaurant où l’on amène des gens manger pour les impressionner ?
N’hésitez pas à visiter son site pour vous régaler de ses récits et de ses photos de voyage remplis de bonnes découvertes : Voyagista.fr
La politique de la Thaïlande, explication rapide en partant de son passé jusqu’à la situation actuelle de 2014
Le conflit politique en Thaïlande est devenu intraitable. Il traîne depuis au moins sept ans, avec toujours aucune fin en vue. Les analystes utilisent différents cadres pour expliquer ce qui motive le conflit.
L’auteur Baffie, dans son article « démocratie » entre populisme et défiance envers le peuple : La politique en Thaïlande depuis la Seconde Guerre Mondiale », décrit la politique thaïlandaise comme « une « démocratie » entre populisme et défiance envers le peuple ». La Thaïlande possède plusieurs facteurs complexes dans sa démocratie unique.
Comment peut-on résumer sans tout dire ni dire des conneries :
– C’est un conflit entre les classes, une remise en question des institutions et de la démocratie.
– Thaksin, le président en exil accusé de corruption, est aimé des paysans (car il a instauré le prix du riz assuré au-dessus des prix mondiaux, un moratoire de trois ans sur certaines dettes dues par les paysans, la distribution d’un fond d’un million de bath pour chaque village, des soins médicaux accessibles…) qui lui doivent encore son succès politique.
– Les paysans, souvent des chandails rouges, aiment le gouvernement de Thaskin. Ils ont reçu de l’aide pour la première fois sous son régime. Ils forment la majorité et sont facilement achetables. 53% d’entre eux se disent prêts à vendre leur vote.
– Depuis 1932, onze coups d’État militaires ont été couronnés de succès et sept autres ont échoué. Un signe de dissensions au sein de l’armée.
– Depuis 1932, le pays a été dirigé pendant plus de 50 ans par des militaires (sur 79 ans !).
– En Thaïlande, la politique n’est pas simple, elle possède plusieurs acteurs et facteurs influents :
Les militaires, les klums ou partis politiques, la corruption, le peuple et ses paysans majoritaires, le ROI et ses conseillers, les riches hommes d’affaires et leurs sociétés, et la loi contre les insultes faites au roi (la loi lèse-majesté).
– Aux élections du 3 juillet 2011, les candidats « surveillés » se sont abstenus de distribuer de l’argent. Une nouvelle ère commence-t-elle ?
– Mais il est vrai que la corruption « politique » n’est qu’une composante d’une corruption généralisée à tous les niveaux de l’administration.
– Il reste à faire entendre le point de vue des masses rurales, des ouvriers sous-payés… et des deux millions de travailleurs étrangers et de « sans-papiers ».
La corruption
Le règne de l’argent est sans conteste le trait dominant de la politique thaïlandaise actuelle. « Aujourd’hui, il y a une véritable inflation et un changement d’échelle entre la coutume d’autrefois qui consistait à offrir des « menus cadeaux » comme le « dentifrice, savon, lessive, huile, boîte de sardines, etc. » et les sommes investies aujourd’hui pour espérer être élu député.
Le ROI et ses conseillers
Même si le roi est vénéré et a un réel prestige personnel, il bénéficie de la loi de lèse-majesté (très utilisée depuis 2006) pour faire taire toute critique virulente ou toute analyse le mettant en cause.
Le peuple
Et oui, le peuple ? C’est ici le grand absent.
LA « BATAILLE FINALE »
Du côté progouvernemental, les fameuses « chemises rouges » de Thaksin sont dans leur grande majorité issues des campagnes plus déshéritées, qui ont moins bénéficié que les autres du miracle économique des années 1980. Et c’est Thaksin qui a aidé les plus pauvres à gravir quelque peu l’échelle sociale à coups de subventions et grâce à la mise en place d’une couverture universelle des soins médicaux. Résultat : la suprématie démographique des campagnes « rouges » a permis à Thaksin et à ses successeurs de remporter toutes les élections depuis 2001.
Conséquence : il est difficile pour les « élites » d’accepter le nouveau poids politique que pèsent ces paysans – ou ces gens d’origine paysanne – dont la montée en puissance menace l’essence même d’une Thaïlande plus traditionnelle et conservatrice, naguère tout entière consumée dans sa révérence aux puissants.
Beaucoup de clés néanmoins ont été données pour comprendre la politique en Thaïlande, même si la véritable histoire ne sera jamais écrite ou parfaitement comprise.
Thaïlande, mesures restrictives concernant les Visa Runs
Source : http://www.hellohuahin.net/retraite-en-thailande-visa-run-mesures-restrictives/
Il semble que l’immigration thaïlandaise veuille mettre un terme aux allers-retours par les frontières terrestres permettant de prolonger son séjour dans le royaume sans avoir de visa. En effet, de nombreuses personnes, notamment sur les îles de Koh Tao, Samui et Pha Ngan vivent ou travaillent sans visa et profitaient jusqu’à présent des ces « VISA RUNS ».
Les porteurs de visa non-immigrant ou visa touriste multientrées ne souffriront d’aucun changement.
Cette nouvelle mesure cible les visiteurs étrangers qui résident en Thaïlande sans visa, et sortent simplement du royaume tous les 15 ou 30 jours, étendant ainsi leur séjour dans le royaume sans aucune contrainte.
Renseignez-vous, mais le mieux est encore de vous procurer des visas officiels si vous prévoyez d’y passer plus d’un mois et à plusieurs reprises.
Suggestion d’écoutes et de lectures reliées à cet épisode de podcast :
– Pour en savoir plus sur les bons et mauvais côtés de la Thaïlande, visitez cette section
– Curieux sur le Japon ? Écoutez notre entrevue avec Stacy, un expatrié canadien qui a habité le Japon pendant 12 ans ou Pierre Nadeau, un forgeron d’armes traditionnelles formé au Japon
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