En scrutant sur Facebook, J’ai vu apparaître de superbes photos des montagnes du Laos sur le profil d’un de mes amis. En lisant ses billets et son journal de bord, j’ai tout de suite envie de vous parler de sa magnifique randonnée de près de 3000 kilomètres de vélo à travers l’Indochine. J’ai donc communiqué avec lui a son retour au Canada par Skype pour en savoir plus sur cette aventure hors de l’ordinaire.
Entrevue réalisée le 29 janvier 2011 avec Frédéric Germain.
R: C’est un vieux rêve d’à peu près 7-8 ans quand j’ai gradué du programme de tourisme d’aventure du collège Mérici à Québec. Il y avait des portes qui s’ouvrait, j’ai commencé à travailler pour une agence qui s’appelle Détour Nature, il y avait des voyages à vélo et je suis retombé en amour avec le vélo avec des gens d’expérience qui avait fait beaucoup de longs voyages. J’ai commencé à faire des voyages d’un weekend, d’une semaine, puis avec toute l’expérience de « backpacking » que j’avais, je pouvais transposer ça dans des sacoches et être autonome en vélo. C’est aussi d’avoir rencontré des cyclistes en voyage alors que moi j’étais avec mon sac à dos. Le backpacking en vélo en ne dépendant pas de trains ou de bus comme j’ai beaucoup fait. C’était la suite logique dans l’aventure du voyage.
R: Il y a différentes préparations au choc culturel et à la destination pour quelqu’un qui n’a pas beaucoup d’expérience. Ça, c’était déjà réglé. J’avais déjà voyagé en Asie. C’était plus au niveau technique et mécanique disons. Même si ça faisait une couple d’années que je vivais des voyages de vélo, j’ai été suivre un cours de mécanique avancé pendant un weekend intensif avec Cycle Technique (http://www.technocycle.ca). On sortait notre pédalier, on enlevait nos câbles de vitesse, de freins, on démontait nos moyeux. J’avais l’esprit tranquille avec mon vélo parce c’est avec celui-là que j’avais fais mon cours. Pour la préparation physique, j’étais déjà en forme. Mais n’importe qui peut se mettre en forme en début de voyage. Tu commences par te taper 30 à 40 kilomètres par jour. Pas besoin de te tuer à l’ouvrage.
R: Je suis déjà pas mal équipé, travaillant dans le domaine du voyage d’aventure. J’ai plutôt « upgradé » le vélo et acheté des sacoches étanches, parce que je m’en allais là en période de mousson. C’est un peu comme des sacs de canot-camping. Ça, c’est trippant parce que j’ai passé dans des trous d’eau où j’avais de l’eau jusqu’au pédalier. Les sacoches trempaient dans l’eau, mais ce n’était pas grave.
R: Je te dirais que c’est un vieux rêve qui date d’avant d’être avec ma copine actuelle. J’avais pas assez mis d’argent de côté. Je me suis dit ça va être un plus court voyage en Amérique latine, au Mexique puis en Amérique centrale. Quitte à prendre l’autobus jusqu’à la frontière puis pédaler au Mexique. Ça va venir.
R: Oui, j’ai retardé un peu mon projet parce que ma copine disant s’ennuyer de l’Asie, je lui ai dit « Moi aussi c’est sûr que je m’ennuie de l’Asie! » On peut retarder le projet un peu et financièrement ça va être possible. En plus, à mon emploi je demanderai un congé sabbatique ». Après ça, la question c’était, mais où en Asie? Il y a aussi les questions de température, si l’on parlait du Vietnam, la mousson se passe pas mal plus forte que dans le nord du Laos. Le Laos aussi c’est un endroit que je voulais absolument visiter. J’étais déjà allé en Indonésie, en Thaïlande, en Malaisie, et le Laos j’avais l’impression que j’étais passe à côté. Avec tous les « feedbacks » que j’avais d’amis et de la job, il fallait que j’aille là absolument.
R: C’est pas mal dur a dire. J’étais pas mal bien dans ma peau (éclat de rire)! C’est plus que ça me faisait du bien qu’il me manque des affaires. J’étais content de pas avoir d’appartement a gérer, de pas avoir 56 sollicitations (mêmes si souvent agréables, car j’ai de bonnes relations autour de moi). Ça fait du bien de « tirer la plug ». Les voyages où il m’a manqué quelque chose c’était plus les voyages d’un an ou plus. 3 mois et demi quand tu as beaucoup voyagé, c’est l’équivalent de deux semaines de vacances pour « monsieur madame tout l’monde », sans être péjoratif.
R: Oui, même plus que l’essentiel, parce que je savais très bien que je pouvais voyager là-bas sans camper et être autonome au niveau de la bouffe. J’avais quand même apporté une des plus petite tente qui se fait sur le marché, un petit drap d’auberge et un petit réchaud pour cuisiner, mais c’était vraiment toute des trucs miniatures et je ne me suis même pas servi de cela, pas une fois. Mais ça m’a permis d’aller voir des petits coins de campagne où je me disais que si je ne trouve pas d’hébergement puis pas de bouffe, ça ne sera pas grave. J’ai toujours trouvé quelque chose. Je ne sais pas si c’est la quarantaine qui approche qui fait ça, mais honnêtement après une journée à pédaler à 30-35 degrés, la douche j’étais bien content de l’avoir.
R: Non, le fait de passer par Bangkok et d’autres capitales, on trouve tout ce dont on a besoin. Je te dirais que mon laptop, j’aurais aimé ça l’avoir des fois, surtout en voyant tous les gens qui voyagent avec un ordinateur. Par contre, j’avais un espèce de petit smartphone qui me permettait quand même de me brancher WIFI quand j’étais dans des grandes villes. Maintenant avec les petis laptops 10 pouces, la prochaine fois je vais en apporter un.
R:Pas toujours le fun l’ambiance d’un café Internet. Des fois tu as le goût d’être sur une terrasse puis écrire tes petites affaires.
R: De ne plus attendre autant d’années avant de repartir. Je suis en train de réorienter ma vie professionnelle pour ne plus avoir un emploi de 50 semaines de travail par année, ou au mieux 4 semaines de vacance par année si jamais tu restes longtemps à la même place. Je veux travailler de 6 à 9 mois par année, parce qu’à chaque année il faut que je me « tappe un trip » de kayak, de vélo ou de randonné. Parce que c’est ça la vie.
R: Je n’ai pas d’enfant, je n’ai pas de projet d’en avoir par choix. C’est certain que ça peut changer un jour, mais j’ai encore une couple d’années à être autonome et indépendant.
R: L’expérience sur le bateau pour passer de la Thaïlande à la Chine ça c’était trippant. J’aime beaucoup la navigation. Voyager par bateau a toujours été là. J’avais lu qu’il était possible de prendre un bateau sur le Mékong pour passer directement de la Thaïlande à la Chine. Quand je suis arrivé là, c’était un espèce de projet touristique qui ne marchait pas très fort et surtout en période de mousson. C’était douteux pour la confirmation des départs.
R: J’avais demandé mon visa avant de partir de Chiang Mai. J’ai demandé à la femme qui s’occupait des billets: « Connaissez-vous un bateau privé ou n’importe qui avec qui je pourrais embarquer? ». Elle me dit que peut-être quelqu’un pourrait aller au port avec moi. Alors un gars se présente et on va faire le tour des bateaux. Il dit « Ce bateau-là si tu es prêt à payer un petit montant ». Je me souviens plus, mais c’était moins cher que le bateau officiel. C’était un petit cargo chinois. Je m’en vais faire une épicerie et je me prépare à dormir sur des sacs de riz. Pas pantoute… ils m’ont fait partager la cabine du cuisiner et j’ai mangé comme un roi pendant les 5 jours que j’ai été sur le bateau. C’était un équipage de cinq chinois qui ne parlaient pas un mot d’anglais. Assez difficile de se comprendre. C’était assez intense. À un moment donné on a arrêté au Myanmar parce qu’ils déchargeaient de la marchandise parce que les Chinois ne payent pas de taxe portuaire. On a été trois jours arrêtés. Je savais pas ce qui se passait… c’était toute une expérience.
R: Le Laos
-As-tu eu des petits moments de panique du genre « Qu’est-ce que je fais ici moi »?!
R: Oui, une fois en particulier, quand je m’étais fait expliquer qu’il y avait une nouvelle route en construction qui était près de se terminer pour relier deux villes. Quelque chose que je devais faire en 2 jours, ça me permettait de le faire en une journée. La route commençait à être défoncée… « maganée »! J’essaie de faire signe à des travailleurs pour leur expliquer ou je m’en allais, en langage de symboles en leur montrant une carte. « Je retourne sur mes pas et fais le tour »? Ils m’expliquent que non, que ça va être ben trop long, c’est pas comme ça longtemps, continue puis ça va être correct après.
Dans la « bouette » jusqu’au pédalier. Il faisait 35 degrés. J’arrive à un point où ça s’améliorait pas. Il n’y avait plus de véhicules, un espèce de campement de travailleurs avec une bâche. Je me fais dire d’oublier ça! Il y a eu un glissement de terrain comme j’en ai vu pas mal en Chine. Mon gars il faut que tu retournes de bord… Ça fais que de retour dans toute la « marde » que j’avais passée…
Quand on retourne chez soi on voit la vie de quelle manière?
R: Un peu comme à chaque retour de voyage, je te dirais encore plus parce que j’étais autonome en vélo, on vit vraiment « dans la ouate » en Amérique du Nord. On se plaint tellement pour rien. C’est un classique, on l’entend tellement souvent. Tout le monde qui revient de voyage, c’est bon de se le remettre en pleine face à chaque fois. Les soins de santé… Haaaa les soins de santé… Ciboire, allez faire un tour à l’étranger un peu, puis le temps d’attente à l’urgence chez-nous c’est des peanuts. On se compare toujours a nos voisins… plus on en a, plus on en veut.
R: Comme ici le sujet de l’heure c’est le problème du crédit et l’endettement. Vis donc un petit peu moins à crédit puis au présent, tu pourras en faire des voyages. Les gens me disent « Comment tu as fait pour partir 3 mois »? C’est ton char ça? Comment t’as payé ça? 5-6 milles piastres? Moi mon gars avec ça je voyage pendant 6 mois.
Comment fait-on pour dormir et aller à la toilette?
R: En vélo, c’est principalement sur des circuits routiers, à part la route en construction que je t’ai parlé tantôt. Cette journée la c’était plus « jungle style », mais en général on est beaucoup plus isolé quand on va en kayak de mer ou en trekking. En vélo de route pour moi, c’est un voyage confortable.
R: Je ne pouvais pas me perdre ou être mal pris. Une fois j’ai eu un problème de vélo majeur au Cambodge. J’ai arrêté un tracteur qui m’a emmené jusqu’au prochain village. Il n’y avait pas d’hôtel puis pas de réparateur officiel de vélo. C’est une petite famille qui reparait les mobylettes et les vélos des gens du village qui m’ont réparé ça puis qui m’ont hébergé.
R: Je suis vraiment dans un gros tournant professionnel, je te parlais tantôt d’un travail qui va m’occuper de 6 à 9 mois par année. Je m’en vais vers un travail saisonnier, c’est sûr que je me donne un an pour faire un autre voyage. Il y a la voile qui commence à m’attirer. Je fais toutes les démarches pour m’en aller vers la navigation. L’été prochain je m’en vais essayer de faire des formations et des brevets de voile alors c’est pour plus loin dans le temps.
R: L’aventure au Cambodge a été vraiment la grosse aide a laquelle j’aurais pas pensé quand j’ai demandé au gars du tracteur s’il y avait un hôtel ou un guesthouse. Il est parti à rire. Au pire c’est la tente et réparer le bicycle moi-même. On était en fin d’après-midi il fallait je me branche avant la noirceur. « Tu peux dormir chez nous et mon frère va te réparer ça » de me dire le réparateur du village. C’est là que j’ai vu une grosse différence. Sans avoir de préjugé, en Chine, je n’aurais pas eu beaucoup de chance.
R: Je suis allé en Chine pour faire la paix avec les Chinois. En Malaisie et en Indonésie, comparativement à tous mes voyages, la place où j’ai eu le plus de difficultés en voyage ça a été avec les Chinois. Il faut que j’aille dans ce pays voir comment ils fonctionnent que je me suis dis. Je suis content parce que j’ai rencontré plein de gens adorables. Avec la jeunesse chinoise, toute la vieille garde qui est en politique présentement va être remplacée par une toute nouvelle génération. Il y a vraiment de l’espoir avec ce peuple-là, mais il y de la job à faire…
R: Non, faudrait vraiment que je sois endetté jusqu’aux oreilles et tout nu dehors dans’rue pour me considérer pauvre. Je suis probablement dans le pourcentage le plus pauvre des canadiens. J’ai des petits besoins. Il y en a qui ont une grosse maison puis travaillent tous les deux, mais il faut qu’ils calculent avant d’aller au cinéma la fin de semaine…
R: Ça c’est ce qui m’a rentré le plus dedans… sur l’orgueil parce que je savais dans quoi je m’embarquais avec le nord du Laos, puis en Chine il fallait que j’oublie l’anglais. Mais on se prépare jamais assez. Avant de partir en congé sabbatique, j’ai travaillé comme un fou. Je n’avais pas de temps libre. C’est sûr que linguistiquement il faut que je mette plus de place à ma préparation avant d’y aller. C’est tout le temps drôle puis l’fun de te débrouiller avec ton petit « phrasebook ». C’est d’ailleurs quelque chose que j’ai beaucoup utilisé ce petit livre. Être plus autonome sur la langue c’est pas mal important.
R: La Thaïlande, ça reste le paradis de la bouffe, et même si je préfère le Laos et le Cambodge comme culture. Je suis végétarien, et même végétalien, mais quand je voyage je ne mange pas que ça. Tu as besoin de protéines quand tu fais du vélo. La Thaïlande, de la façon dont ils cuisinent, avec beaucoup de légumes, c’est merveilleux. Souvent, dans des pays plus pauvres comme le Laos, ça va être une soupe aux nouilles avec une boulette de viande. Tant dis qu’en Thaïlande il va y avoir beaucoup de légumes.
R: Ce que j’ai mangé de plus dégueulasse, et je suis assez ouvert sur la bouffe, je goute à tout, je te dirais que c’est en Chine. Il y avait une espèce de viande qui m’a été servie… ça devait être probablement des abats. C’est pas mauvais, j’en avais déjà mangé en France, mais eux autres ils ont le tour de mettre ça dans une sauce épaisse… Pour un végétarien, manger des abats, c’est assez extrême…
R: L’affaire la plus mauvaise, ça me revient, c’était en Thaïlande avant de traverser au Laos. Il y a une espèce de barbotte du Mékong qui est très populaire. C’est frais pêché et ils ont une façon de l’apprêter qui est très très salée. C’est une chaire rouge gluante… Ça là… pas capable. J’ai mangé du serpent en Indonésie, des couilles d’agneau en Jordanie, des insectes en Thaïlande, mais ça cette barbotte là, j’ai fait des efforts…
R: Les rizières de Yuanyang en Chine… complètement surréaliste. C’était des espèces de teintes vertes lumineuses différentes en fonction de la période de la journée, dans des rizières gorgées d’eau. Les montagnes du nord du Laos c’était pas mal le top aussi.
R: Il faut toujours garder son calme et son sang-froid. Surtout, dans les milieux bouddhistes, si tu perds la face tu es un pauvre être malheureux. Il faut travailler son caractère, il faut être patient, sociable, tolérant, accepter les mésaventures et les pépins quand ils arrivent. Éviter de perdre la face et la patience.
R: Le côté paisible, tranquille et calme du peuple Lao. Les Laotiens sont tellement sereins. En fait, une de leurs philosophies est centrée sur le plaisir. Si tu n’as pas de plaisir, t’es mieux de lâcher ça. Même s’ils sont dans des situations financières difficiles, s’ils ont un travail ou ils sont exploités, mal payés et malheureux, ils vont se sortir de cette situation même s’ils n’ont pas de plan « b ». Ou ils vont trouver un moyen de sourire et de s’amuser.
R: C’est auprès des Chinois. Je suis content parce que j’ai fait tomber certains préjugés que j’avais. Je suis venu a une conclusion… c’est que le chinois moyen n’éclate pas de rire régulièrement! C’est comme ça. Si tu as envie de partager et de rire aux larmes, vas au Népal, vas au Laos, mais c’est moins en Chine que tu vas vivre ça.
R: Les pays où j’ai été le plus chaleureusement accueilli, c’est les pays musulmans.
R: Oui, ça balance toute la mauvaise réputation que les médias donnent à certains pays. C’est sûr que ce n’est pas près d’être ouvert, mais d’ici quelques années si les choses se règlent j’Aimerais aller en Afghanistan par exemple. Les pays qui ont traversé beaucoup de difficultés et des guerres, quand ils voient qu’un étranger a l’ouverture d’esprit de s’y rendre, ils t’accueillent les bras grands ouverts. L’Iran puis la Syrie, c’est les pays qui m’ont le plus marqué au niveau de la chaleur et de l’amour du peuple… quand tu dis ça à quelqu’un… il tombe en bas de sa chaise!
R: Je te dirais que j’ai tellement une curiosité et un plaisir à voyager qu’il n’y en a pas. La Chine, y retourner, je serais plus sélectif sur les régions que je visiterais. Je suis déjà allé en Inde c’est sûr que c’est un pays ou je vais remettre les pieds un jour.
R: Il y une barrière d’adaptation au début à passer, puis après ça quand tu as envie d’aller en Inde tu fonces. C’est tellement grand, le sud étant plus calme et moins peuplé, je mélangerais ça avec un voyage au Myanmar, parce que cette fois-ci j’ai pas pu y aller à cause des délais pour avoir un visa avec les élections qui approchaient. Le Myanmar j’aimerais vraiment ça !
Qu’est-ce que t’avais apporté comme gadget électronique?
R: Un smartphone et une montre avec un altimètre. C’est un cadeau que j’ai eu de la job quand j’ai commencé à travailler pour Karavaniers parce que j’allais guider au Népal en altitude. J’aurais pu avoir un GPS, mais je n’en ai pas apporté. En Thaïlande j’avais une carte SIM locale dans mon smartphone pour faire des appels, puis sur mon vélo un odomètre pour calculer mes distances.
R: On peut faire une approximation de 3000 kilomètres, c’est sûr que ce n’est pas énorme pour 3 mois et demi..
R: J’ai passé vraiment des périodes arrêtées. Je fais des retraites de méditation (www.dhamma.org) sur une base annuelle le plus possible, et quand j’étais en Asie, je m’en suis offert deux en Thaïlande, une dans le début du voyage et une vers la fin. Ça pour moi, des retraites fermées pendant 10 jours, ça fait partie des plus belles expériences de mon voyage. Même si c’est complètement autre chose. Ça peut paraître surréaliste, mais c’est quelque chose qui a changé ma vie au Népal, voilà à peu prés dix ans. Quand je voyage dans des endroits où je peux faire ces retraites-là dans des pays bouddhistes, j’en profite.
R: Ça remet les valeurs à la bonne place!
R:Tout à fait. J’essaie d’encourager les gens à voyager en vélo. C’est comme tu dis, à leur échelle. C’est facile de dire je ne suis pas assez en forme! Profitez-en pour vous mettre en forme! Si tu n’es pas trop camping et aventure, en Europe quelqu’un qui a les moyens peut voyager dans des Bed and Breakfast de façon très confortable. Ou des agences comme celle pour lesquelles j’ai travailllé ( www.detournature.com et www.surlaroute.ca). Et en faisant des petites distances, comme 40 kilomètres par jour, ce n’est pas long puis tu te remets en forme. 100 kilomètres de vélo dans une journée ça se fait très facilement étalé sur 6-8 heures..
R: Oui, c’est ça. Il y a des destinations où tu peux facilement louer un vélo à long terme. J’ai vu une petite famille, un couple avec 2 enfants. Ils ont acheté des vélos à Bangkok et des sacoches. Ils sont partis avec ça, quand il y avais trop de côtes ou trop de distances, ils embarquaient les vélos sur le bus. Eux autres, c’est la première fois qu’ils faisait un long voyage en vélo, puis ils avaient des enfants. Ils n’ont pas acheté des vélos à tout casser. Tu n’es pas obligé d’avoir un vélo à 2000$!
Autres liens professionnels:
http://www.detournature.com/l-equipe-269/l-equipe-348.html
http://surlaroute.ca/equipe
http://www.karavaniers.com/signature/equipe/Frederic/index.html
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