Alerte rouge en Amérique

C’est arrivé maintenant, ça fait un an que j’attends. Cette dernière semaine, j’ai peine à dormir, je suis stressé. Mon fidèle ami Dan vient me prendre vers le terminus de bus. Les papillons sont déjà présents. Le bus me mène à l’aéroport pour 2:30 du matin. Je sais que ça ne sera pas du gâteau au départ. Je hais les douanes, les aéroports et spécialement les douanes américaines. En plus les États-Unis sont en alerte rouge depuis la tentative de terrorisme ratée dans les environs des célébrations de Noël.

J’essaie mon passeport dans les guichet de service, je vois mon nom et mon itinéraire sur l’écran, mais on écrit d’attendre un préposé près de ce guichet. Il est 3 heures du matin, ils vont descendre du plafond je suppose. Je commence à me demander si mon billet est ok, j’ai un reçu d’internet, mais des fois surtout moi, y peut-être un pépin.

J’ai réservé sur Expédia, le billet que j’avais visé était devenu « sold out » avant que je procède à la transaction et redevenu disponible. 869$ allez simple de Montréal à Bangkok était un bon achat. Peut-être trop bon me disais-je. Bon on fait une file interminable pour ouvrir le bal, je me suis rancardé un guide amateur qui a visité le Vietnam plusieurs fois et qui cette fois amène un couple d’amis. Il revient le toupet au vent en disant: ils viennent d’ouvrir un guichet suivez-moi. Le pire est à venir. On sort un présentoir avec des tarifs pour les bagages trop lourds. La femme du couple d’amis dit combien elle a eu de la misère à entrer tous ses bagage en les pesant sur sa balance perso. 25$ le kilo. Bon, ça y est, ça me coûte un 100$ imprévu. Je passe le premier contrôle d’American Airlines. Pas très courtois mais bon c ok.

Mes sacs commencent à peser de plus en plus lourd. Mon frère au Laos veut un laptop, des ronds de cusinière et des conserves de sauce à pizza. Je ne peux lui refuser ce privilège, mais ca représente un autre poids sur mes épaules et malheureusement dans le sac. Pour moi, avec le stress que je m’impose, il dépasse facilement les 100 livres. Le préposé le mets sur l’ascenseur et il est parti mon kiki. Bon, allons à l’abattoir. Je passe le premier pré-contrôle, tout semble bien aller on m’aiguille plus loin, je regarde les directives, je n’ai rien de liquide cette fois, avançons. Vous avez quoi dans votre sac? – heu, j’ai deux laptops et d’autres trucs électroniques. Impossible ça passera pas retournez vers l’envoi de bagages à l’avion et dites que vous avez 2 laptops….j’explique le tout, mais on me dit: – c’est impossible d’envoyer ton autre bagage c’est déjà parti. Je retourne au même contrôle, on me dit y’a deux laptops. C’est OK y peut passer. J’enlève mes souliers, j’enlève ma ceinture au risque de perdre mes pantalons, mets les laptops dans 2 bacs séparés et envoie le tout dans la machine. Ça semble OK, mais il y a trop d’électronique. On contrôle encore, on passe un linge sur mes mains et mon laptop, estie que je capote, rien à me reprocher, mais j’hais ça… dur à endurer pour moi… on me laisse finalement aller.

Dans l’autre zone, je parle avec une fille sympa qui va en Amérique du Sud. On tire sur mon sac violemment je me retourne c’est une black qui me dit que je l’ai dépassé avec un visage colérique. Je m’excuse 2 fois, mais son fils me fixe comme s’il voulait me faire la peau. C’est parce qu’on est à la douane là , je laisse une couple de personnes entre nous j’ai déjà assez de stress au ventre. Contrôle de passeport, tout va bien je suis enfin dans la zone américaine, j’ai la sueur au front…très fatigué et pas dormi en 2 jours, et oui c’est pas encore fini on fait la file pour se rendre à notre quai d’embarquement. J’ai peur de tomber sans connaissance, j’ai les genoux qui claquent, un dernier contrôle semble-t-il. Mon stock informatique a transformé mon départ en expérience plus que pénible. Enfin, on me fouille une dernière fois, mais les policiers de Montréal sont gentils et me laissent passer sans étendre mes choses sur la table.
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Enfin, on est dans le premier de 3 avions, un petit appareil de capacité de 60 personnes avec des commodités très réduites, American Airlines c’est pas mon premier choix, mais bon. Enfin, à Chicago, on doit se dépêcher. Notre avion est dans à peine 40 minutes. Je suis les autres voyageurs qui en majorité prennent le même avion vers Tokyo. Je fini par les perdre, je demande, à la sécurité où sont les départs internationaux. Ils me disent que je dois ressortir et prendre une navette jusqu’au prochain terminal. Je retrouve mes copains de vol dans l’autobus, donc je suis bien dans la bonne voie. En ligne au poste de Japan Arlines, on se sent déjà plus importants et confortables. De super de bons films (District 9 et Up le film de pixar sont mes choix). Un banc immense et la boisson à volonté, j’y vais tranquille et je me bois un verre de rouge en mangeant. Enfin, mon appétit est revenu. Il était temps, je croyais, que j’allasse y laisser ma peau. Tokyo, est enfin là pour nous accueillir, un aéroport situé dans une campagne qui est loin des images qu’on s’est faites du Japon. Enfin un fumoir, le dernier aéroport sans doute où on peut boire une bière et fumer. Je regarde les produits et je me change un peu de canadiens en Yens. 5$ canadien pour un peu moins de 400 yens. Croyez-moi, y’a des produits électroniques de toute sorte, mais les prix restent très chers.

Je me contente, d’aller sur internet 10 minutes pour 100 yens pas mal moins cher et efficace que tous les autres aéroports et surtout celle de Montréal, Bell et bien de la merde. En route pour Bangkok les contrôles sont vraiment courtois et brefs. L’avion est moins spacieux, mais je suis déjà endormi pendant le vidéo de sécurité et je dormirais d’ailleurs la majorité du vol de 6 heures. Bankok est enfin là, les bagages finissent par ressortir. Bizarre comme mon sac semble enfin léger. Tellement que je l’ouvre pour être sur de ne pas m’être trompé. On entre dans le pays comme dans un moulin en Thaïlande. Je sors dehors. La chaleur humide est au rendez-vous. Je suis pris avec mes sous-vêtements d’hiver et mon manteau double épaisseur, quelle organisation ce garçon.

Je prends un taxi au deuxième étage, car quand on sort directement, on nous offre les taxis de luxe les plus chers. Je négocie le chauffeur qui évidemment a réussi à ne pas mettre en route son compteur, il me demande 500 baths. Je dis impossible 400 baths c’est un marché pour nous deux. Il essaie à plusieurs reprises, mais je prépare l’argent et je dis qu’au pire je sortirai et lui donnerai un point c’est tout. Il essaie d’arrêter des taxis, mais je comprends pas trop pourquoi, car il sait où on va. J’ai même pris le soin cette fois de prendre le numéro de téléphone. Bangkok est si énorme et mute si rapidement que même les taxis s’y perdent.

Je sors prendre une bière et rencontre deux Thaïs qui vont chez eux, un appartement plus que modeste, avec un lit une veille télévision et un sol en béton recouvert d’une pellicule plastique. On roule en moto dans Bangkok à vive allure, peut-être que j’aimerai cette ville finalement. On boit, écoute du Scorpion, que tout le monde adore ici, demande-moi pas pourquoi. Je retourne à la maison me coucher dans ma minuscule chambre au plafond ventilateur, sans toilette ni télévision. 250 bath 8$ canadien on peut pas trop en demander, je suis seul et je suis pas très difficile.

bobby Dennie

GetLostinAsia est édité par Bobby Dennie un canadien amoureux de l'Asie basé à Singapour qui couvre le terrain depuis 2007. visitez la page a propos GetLostinAsia is edited by Bobby Dennie a Canadian based in Singapore. I am a South East Asia travelling Junkie.I am writing and discovering asia since 2007.

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